Le sport comme thérapie




J'ai été abandonné par mes parents lorsque j'étais bébé et j'ai passé toute mon adolescence dans des foyers. Ces différentes expériences ont profondément marqué mes perceptions du monde. Je ne percevais que colère, trahison et désespoir. Les sentiments de solitude et d'isolement ne me quittait jamais. Partout où j'allais, j'étais convaincue qu'on ne voulait pas de ma présence. J'étais persuadée que je ne méritais pas de vivre, que j'étais indigne d'amour. Je croyais que j'étais vouée à l'échec, que je ne sortirais jamais de cet enfer.

Pendant des années, je me suis dévalorisée. Je me rabaissais six pieds sous terre en permanence. Je voyais de la noirceur en tout. Les humains me faisaient peur, affronter le monde extérieur me tétanisait. Je pensais que j'étais destinée à vivre une vie de souffrance et de misère, que je n'étais pas digne d'être aimer. Tu l'as compris, j'étais dans le mal absolu.

À partir de 21 ans, j'ai commencé à m'intéresser au développement personnel grâce à ma tante qui avait des dizaines d'ouvrages sur le sujet. Je lisais tout ces livres et magazines avec beaucoup d'émotions, mais je n'étais pas assez mâture pour faire les bons choix. La facilité me plaisait, et elle m'a coûté cher. Il m'aura fallu presque une décennie pour réellement comprendre les vérités relatés par Eckhart Tolle dans son cours sur les miracles. Ce n'est pas pour autant qu'il est facile de changer des attitudes, des comportements et des habitudes adoptés il y'a plusieurs années. Difficile mais libérateur.

À mes 22 ans, j'étais arrivée à un stade de non-retour. Dépression, tentatives de suicide, agoraphobie, phobie sociale et isolement. Tous mes proches avaient fini par me fuir parce que mon état les inquiétaient autant que ça les gavaient comme une oie à Noël. Vous savez ce que l'on dit: une fois au fond du trou, on ne peut que rebondir. Le sentiment de solitude n'était plus qu'une impression, tout le monde avait prit ses jambes à son cou. Je n'avais pas d'autre choix que de compter sur moi-même.

Qu'est-ce qui m'a sauvé de moi-même ?

En avril 2015, j'ai emménagé dans mon nouvel appart. Les premiers mois furent très difficile. Je passais d'un foyer pour femmes battues de 25 personnes, tout le temps en activité, où je n'étais jamais seule à un appartement vide et silencieux. J'ai passé des nuits entières à pleurer et des journées à angoisser de la nuit qui finirait par tomber. Je pris la décision de tout changer dans ma vie. Comme je vous le disait dans l'article précédent, un proche m'avait mit au défi de me mettre au sport. C'était exactement le changement dont j'avais besoin. J'avais choisi le TBC. Dés le départ, je me suis donnée à fond dans le programme de fitness et je ne me suis plus jamais arrêtée.

Je n'ai pas honte de vous dire que c'est le sport qui m'a sauvé. Au fil des semaines, mon corps changeait énormément. Suite à ma perte de 37 kilos, j'avais de la peau distendue au niveau du ventre et des bras. Je n'étais pas satisfaite du résultat de ma perte de poids. Je restais régulière dans ma pratique sportive malgré les obstacles. Je m'affinais tout en me tonifiant. Je prenais en force et en endurance musculaire. Je découvrais qu'il était possible de s'entendre avec son apparence physique sans avoir recours à des artifices (maquillage, push-p, extension en tous genres). J'aimais m'habiller et me regarder dans le miroir. Je devenais confiante, consciente de mon potentiel et de ma valeur.

Sans m'en rendre compte, mon état d'esprit changeait aussi. Je me levais le matin avec énergie et enthousiasme. Je dormais comme un loir, fini de s'endormir les yeux gonflés à force de pleurer. J'ai commencé à prendre confiance en moi, il n'était plus question de m'écraser pour plaire à tous. J'ai appris à dire non, sans culpabiliser pendant des semaines. Je suis devenue la personne la plus importante de ma vie et ceci n'est pas égoïste. 

Le sport m'a permit de développer la discipline, la régularité dans mes projets, la motivation à toute épreuve et la détermination. C'est grâce à lui que mon premier livre a été publié.

Le yoga m'a permit de vaincre cette crainte du jugement d'autrui. Tout d'abord, en m'exposant sur les réseaux sociaux pour partager mon évolution. Ensuite, en allant m'entraîner en extérieur. Parfois avec des ami(e)s, et très souvent toute seule. 
Au bout de trois ans d'entraînement à la maison, j'ai décidé de m'inscrire en salle de musculation. J'avais opté pour une salle réservée aux femmes. Malheureusement, j'ai parfois du aller en salle mixte. C'était pas un cauchemar mais c'était loin d'être le pied. J'ai été assidue et régulière pendant 2 ans. Je me suis blessée en février 2018, j'ai été en arrêt 7 mois. Cette blessure m'aura apprit beaucoup de choses.

Grâce à la marche rapide et la course à pied, j'ai combattu l'agoraphobie et la phobie sociale. J'ai appris à vivre par et pour moi. Un pied devant l'autre, je m'émerveille des beautés de la nature. J'ai compris que seul l'instant présent comptait. Hier c'est fini et demain c'est loin. La marche rapide reste selon moi la meilleure activité physique à pratiquer. Elle s'adapte à tous les niveaux. 
Le yoga m'a apprit à prendre du recul sur ce qui n'est pas de mon contrôle. Un cours de yoga, c'est une porte vers l'apaisement, vers la libération de toutes ces tensions que le monde extérieur nous "inflige". Je ne vous parle pas de faire des acrobaties mais juste de vous connecter avec votre souffle dans des postures aisées et confortables pour vous. 

La course à pied aura été une découverte pour moi.  JAMAIS je n'aurais pensé prendre du plaisir à courir. Je ne cours déjà pas après le train... alors courir juste pour le fun... et pourtant ça aura été mon hobby de l'été 2019 et tous ceux qui ont suivi jusqu'à présent. Courir dans les petits chemins à travers champs et bois. C'est un tel régal pour les yeux que les douleurs musculaires c'est vraiment secondaire. Je progressais très vite, et je me sentais tellement bien après une séance durant plusieurs heures 😁 mais il faut bien manger 2 heures avant si on ne veut pas tourner de l’œil.

Des sports, il en existe pleins. Ils ont tous une philosophie, une histoire et des règles très enrichissantes sur le plan personnel, et collectif, pour l'être humain. Le sport soigne les maux de l'âme et du corps en évitant les blessures et bons nombres de maladies. Il ne faut pas s'esquinter 3h par jour. 
3 séances par semaine de 30 à 45 minutes suffisent amplement. Le plus important, c'est de trouver une activité physique qui vous convienne et vous procure un plaisir profond.

À la base, je voulais vous parler de développement personnel puis... commencer par vous dire pourquoi je pratiquais des activités physiques de façon régulière me semblait plus juste. Chaque chose en son temps. J'aimerais tellement sensibiliser un maximum de guerrières sur les effets dangereux qu'engendrent un mode de vie sédentaire. 

J'en profite aussi pour t'annoncer que mon livre est disponible sur Amazon 

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